Du chantier couture à l’activité broderie, la Croix-Rouge accompagne les jeunes désireux de dessiner eux-mêmes les courbes de leur avenir. Sur les pas de leurs ancêtres, ils reprennent des activités traditionnelles qui ont de plus en plus le vent en poupe!

Autrefois, à Mayotte, les mères et les filles brodaient pour le mariage de la fille. Il fallait que le jour des noces, la jeune mariée ait son linge de maison au complet. Un trousseau digne de ce nom en somme. La broderie mahoraise ; nappes, draps ou rideaux est toujours très prisée. Connaissez-vous, par exemple, le «pétadamba». De couleur -très souvent vive- le pétadamba, est une broderie qui consiste à coudre un tissu de couleur, sur un tissu blanc. Par la suite, un dessin de fleur, de fruit ou d’animal est réalisé sur le tissu de couleur. C’est la partie la plus facile car ensuite,  la brodeuse va passer des heures à suivre le dessin avec une aiguille et un fil. Les couleurs sont choisies selon les goûts clientes ou de la brodeuse. Ces linges de maison sont très prisés notamment pour les mariages.

Atelier broderie à Sada

Ainsi, le chantier broderie à #Sada avait tout son sens. L’objectif était de consolider les liens intergénérationnels entre jeunes et professionnels afin de valoriser les coutumes locales mahoraises. Le chantier s’est mis en place sur 4 semaines avec 10 jeunes femmes venant principalement de la commune de Ouangani. Durant le chantier, les jeunes ont pu apprendre à coudre à la main des draps et des tissus d’oreiller qu’ils vont par la suite exposer. Cette coutume locale (Broderie à la main) commence à disparaître à Mayotte; la transmission est donc importante et ce chantier a permis de valoriser ce savoir-faire et surtout de continuer à le partager avec la jeunesse mahoraise. La Croix-Rouge a bénéficié d’un accompagnement financier de la part de la mairie de Ouangani et une professionnelle qualifiée et passionnée en broderie est intervenue, NEMATI DAWANI.

Comme pour le chantier couture à #Dembéni, et à  #Bandrélé, c’est El Bak, éducateur pour la Croix-Rouge à Ouangani, qui a encadré tout ce beau monde. C’est également lui qui a géré la fabrication des peluches pour les enfants hospitalisés. « Notre objectif, explique-t-il était de combiner action d’insertion et geste tendu vers les enfants. Nous avons travaillé avec un professionnel qui nous a accompagnés pour la fabrication d’une centaine de peluches mais aussi la confection de serviettes hygiéniques.» El Bak se dit très satisfait de ses élèves ; « Ils ne leur a fallu que trois jours pour maîtriser la machine à coudre ! Chapeau!